[Étude] Identité numérique : 55% des Français utilisent un pseudonyme sur les réseaux sociaux

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55% des Français choisissent d’utiliser un pseudonyme ou une fausse identité sur les réseaux sociaux récréatifs comme TikTok et Instagram, selon une enquête Médiamétrie, réalisée en partenariat avec la Chaire Valeurs et Politiques des Informations Personnelles de l’Institut Mines-Télécom et publiée en mai 2024. Ce chiffre est en hausse de 7 points par rapport à 2019, confirmant une tendance croissante à l’anonymat en ligne. Pourquoi les internautes masquent-ils leur identité sur les réseaux sociaux ? Cette vigilance numérique est particulièrement forte chez les 15-34 ans, qui privilégient l’anonymat pour se protéger du trolling et du cyberharcèlement. Leur mantra pourrait être : « Scroller heureux, restons cachés ».

Sur les réseaux professionnels, la tendance existe également, bien que dans une moindre mesure. 33% des utilisateurs y adoptent un pseudonyme et 5% vont jusqu’à utiliser une fausse identité. Des motivations variées : protection, discrétion et espionnage. Pourquoi masquer son identité en ligne ?

Les raisons sont multiples :
Éviter le cyberharcèlement et les attaques personnelles
Se protéger des sollicitations commerciales et des messages non désirés
Maintenir une veille discrète sans être repéré
Espionner un ex ou un concurrent sans laisser de traces

Faut-il se méfier des profils anonymes ? Face à cette généralisation de l’anonymat sur les plateformes sociales et professionnelles, une règle essentielle s’impose : toujours vérifier un profil avant d’interagir. Derrière un compte se cache-t-il une personne authentique ou un faux profil ? L’essor des identités numériques alternatives pose de nouvelles questions sur la crédibilité des échanges en ligne et la vérification des sources d’information. L’anonymat sur les réseaux sociaux est une arme à double tranchant : il protège mais peut aussi favoriser la désinformation et les comportements malveillants.

> La Chaire Valeurs et Politiques des Informations Personnelles de l’Institut Mines-Télécom