Maison de la culture du Japon : l’écologie au coeur des oeuvres japonaises depuis 1970

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La Maison de la culture du Japon à Paris accueille jusqu’au 26 juillet 2025 le premier volet de l’exposition « L’Écologie des choses ». Elle propose une rencontre entre plusieurs générations d’artistes, d’un point de vue écologique.

À la Maison de la culture du Japon à Paris, l’exposition « L’Écologie des choses » est un parcours de cinquante œuvres qui relient l’avant-garde japonaise des années 1970 à la création contemporaine, à travers l’angle du rapport à l’environnement. Dans un pays marqué par la reconstruction et l’industrialisation rapide de l’après-guerre, des artistes du mouvement Mono-ha (« l’école des choses ») interrogent la place de l’être humain face au monde. Les matériaux bruts, naturels ou industriels sont privilégiés. Noboru Takayama, Kishio Suga ou Hitoshi Nomura notamment mettent en scène la mémoire des lieux et la transformation des matières. Ils invitent à réfléchir aux liens entre l’homme, l’objet et l’espace.

Une écologie envers les choses

Yoko Ono, Takako Saito et Mieko Shiomi illustrent le mouvement Fluxus, à la frontière entre art, musique et littérature. Les artistes se servent du langage et du son pour questionner notre rapport au vivant. Plus récemment, Hideki Umezawa, Koichi Sato ou Hiroshi Yoshimura composent des paysages musicaux en résonance avec l’architecture ou la nature. Des œuvres immersives témoignent d’une sensibilité aux bouleversements de notre époque : urbanisation, catastrophes écologiques, écosystèmes fragiles.

Le dialogue entre générations invite à repenser la notion d’écologie. L’étude des interactions entre le vivant et les constructions est une réflexion sociale et politique. Les artistes japonais questionnent nos manières d’habiter le monde. Ils étudient les frontières entre passé et modernité. L’exposition s’inscrit dans un projet en deux volets. Le second sera présenté en 2026 à Marseille.

Pascale Jousse