Clubbing au Grand Palais Immersif : Pierre Giner, l’architecte des nuits virtuelles

Le Grand Palais Immersif, installé derrière l’Opéra Bastille à Paris, se transforme en dancefloor numérique avec Clubbing, une exposition immersive pensée comme un hommage vibrant à la culture des nuits électroniques. Au cœur de ce projet visionnaire : Pierre Giner, artiste plasticien et scénographe numérique, pionnier de l’interaction entre art, technologie et participation citoyenne. À découvrir, jusqu’au 1er octobre 2025.

Dès l’entrée, les visiteurs sont invités à plonger dans l’univers de la fête en se réinventant. Devant eux, un vestiaire numérique les attend. Ils choisissent leur style, piochent dans les codes bigarrés du voguing, du gabber, des club kids ou du queer underground. En quelques gestes, ils donnent vie à un avatar unique, une créature numérique haute en couleur, expressive, parfois délirante, toujours assumée. Sans transition, cet alter ego s’anime. Il surgit en taille géante sur les écrans monumentaux, danse, s’agite, se déhanche au rythme de la techno.

Dans la salle, le public explose : on rit, on filme, on applaudit. Certains dansent à leur tour, mimant les mouvements de leur double virtuel projeté en live. L’espace devient un night-club augmenté, une fête partagée où les identités se libèrent dans le métavers. Chaque avatar, chaque danse, chaque pas contribue à une fresque collective où la fête devient archive vivante, acte de mémoire et de création. Ici, on ne visite pas une expo. On y participe, on y joue, on s’y réinvente. Pierre Giner transforme le spectateur en acteur, l’espace en night-club, et le souvenir en futur.

Pierre Giner, créateur d’univers immersifs

Qui est Pierre Giner  ? Formé à l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs, l’artiste explore depuis les années 1990 la puissance narrative des nouveaux médias. Il conçoit des expériences interactives où le visiteur devient co-auteur de l’œuvre. Sa signature : l’hybridation des disciplines : art, design, base de données, urbanisme, politique culturelle.

• « Clubbing est une invitation à se perdre dans la nuit, ses sonorités et ses lumières » (Pierre Giner)

• Avec Clubbing (2025), Pierre Giner signe une œuvre politique autant qu’esthétique : un manifeste pour une culture de la fête comme espace d’émancipation, de diversité et d’invention. Dans un monde où les métavers deviennent des territoires culturels à part entière, il affirme le rôle de l’artiste comme cartographe de nos identités mouvantes.
  En sortant ainsi des codes classiques du métavers, souvent lisse, Pierre Giner imagine un art numérique participatif qui redonne au corps une place centrale dans l’espace technologique. C’est une invitation à se projeter autrement. Une œuvre vivante, à la frontière du numérique et du sensible.
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