La grotte Cosquer et son facsimilé à Marseille

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La Grotte Cosquer ouvrira ses portes en 2022. Trésor archéologique englouti, située dans la calanque de la Triperie, au Cap Morgiou dans le 9ème arrondissement de Marseille, près de Cassis, la grotte, qui a connu au moins deux fréquentations (il y a 33 000 et 19 000 ans), a été découverte par le plongeur Henri Cosquer en 1985. Elle comprend plus de 500 œuvres d’art pariétal dont des représentations uniques d’animaux marins tels que les pingouins, les phoques et des motifs évoquant des méduses. En raison de la montée des eaux depuis cette période, c’est une grotte ornée engloutie – la seule qui nous soit parvenue pour le moment – dont l’entrée se trouve à 37 mètres de profondeur au-dessous du niveau actuel de la mer. Un programme de rencontres a été organisé le 9 septembre au MUCEM réunissant les plus grands scientifiques spécialisés pour évoquer le réchauffement climatique et l’irréversible accentuation de la montée de la mer.

Programme des Rencontres Cosquer 2021, le 9 septembre dans l’amphithéâtre du MUCEM

Cécile Miramont, géographe, Maitre de conférences à l’Université d’Aix Marseille depuis 1998. Ses recherches portent sur l’histoire des environnements en Provence depuis les derniers 20 000 ans. Elle s’intéresse particulièrement à l’histoire de l’érosion, l’évolution du climat, de la végétation et à l’impact des sociétés humaines sur les environnements du passé. Elle travaille en collaboration avec les archéologues, les palynologues et les géochimistes sur des archives sédimentaires fluviales et lacustres de l’arrière-pays provençal. Elle s’est spécialisée dans l’étude dendrochronologique d’arbres subfossiles découverts dans la Moyenne Durance. Ces arbres sont des archives exceptionnelles car, depuis 15000 ans, ils ont enregistré année après année, les caractéristiques de leur environnement.

Jean-Jacques Hublin, professeur à l’Institut Max Planck d’Anthropologie Evolutionnaire à Leipzig (Allemagne) et titulaire de la Chaire Paléoanthropologie au Collège de France. C’est au sein de cet institut Max Planck qu’il a créé le Département d’Evolution Humaine. C’est un spécialiste des Hominines du dernier million d’années qu’il étudie en intégrant paléontologie, archéologie et paléogénétique.

Michel Philippe, archéologue préhistorien et ancien directeur du Musée de Préhistoire du Grand-Pressigny (37), chercheur associé à l’UMR 7324 CITERES-LAT. Ses travaux portent sur les premières navigations européennes. Dans le cadre de programmes de recherche, d’expérimentation et de muséographie il a participé à de nombreux projets collectifs d’archéologie nautique sur l’arc atlantique européen, portant sur des sites ou embarcations de toutes époques. Co-fondateur (2020) de l’association « Koruc », consacrée à une approche expérimentale de la fabrication et de l’usage d’embarcations de la Préhistoire européenne (www.koruc.org).

Catherine Ritz, directrice de Recherche CNRS à l’IGE, Institut des Géosciences de l’Environnement, Grenoble. Glaciologiste et spécialiste de l’écoulement de la glace et de l’évolution des calottes polaires en réponse au climat. Les périodes considérées sont les derniers cycles glaciaires-interglaciaires (plusieurs centaines de milliers d’années) ou le proche futur dans le cadre du changement climatique. Catherine Ritz s’est aussi intéressée à l’interprétation des forages glaciaires en Antarctique. Dans ce cadre, elle a participé à de nombreuses campagnes de terrain poureffectuer des mesures géophysiques sur l’écoulement de la glace.

Edouard Bard, professeur titulaire de la chaire Évolution du climat et de l’océan du Collège de France et son laboratoire est situé à Aix-en-Provence (CEREGE, UMR Aix- Marseille Université, CNRS, IRD, INRAE, Collège de France). Ingénieur-géologue de l’ENSG de Nancy, il prépare sa thèse au CEA de Gif-sur-Yvette et soutient son doctorat en 1987 à l’université Paris-Saclay. Il effectue ensuite ses recherches au Lamont Doherty Earth Observatory de l’université Columbia à New York. Il revient en France en 1990, d’abord au CEA de Gif-sur-Yvette puis commence à enseigner en 1991 comme professeur à l’université d’Aix-Marseille et au Collège de France depuis 2001. Il est membre de l’Académie des sciences et de l’Academia Europaea, membre honoraire de l’Institut universitaire de France, membre international de la National Academy of Sciences des États-Unis et de l’Académie royale de Belgique. Il a été élu membre d’honneur de l’European Geosciences Union, ainsi que Fellow de l’American Geophysical Union, de la Geological Society of America, de la Geochemical Society et de l’European Association of Geochemistry.

Christophe Morhange, géographe et historien de formation, professeur de géomorphologie à Aix-Marseille Université, laboratoire du CEREGE. Membre honoraire sénior de l’Institut Universitaire de France.

Anny Cazenave, chercheur au Laboratoire d’Etudes en Géophysique et Océanographie Spatiale à Toulouse et directeur pour les sciences de la Terre à l’International Space Science Institute à Berne en Suisse. Ses domaines de recherche portent sur l’application des techniques spatiales à l’étude de la planète Terre. Ses recherches actuelles portent sur l’observation de la hausse du niveau de la mer depuis l’espace, ainsi que sur l’étude des causes climatiques (réchauffement des océans et fonte des glaces continentales) et des impacts associés dans les régions côtières. Elle a été membre du conseil scientifique du Programme Mondial de Recherches jusqu’en 2018 et a contribué aux travaux du GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat) en tant qu’auteur principal pour le niveau de la mer des 4ème et 5ème rapports. Elle est membre de l’Académie des sciences.

Virginie Duvat, professeure de géographie (UMR LIENSs 7266 La Rochelle Université- CNRS) et spécialiste des systèmes côtiers tropicaux. Elle étudie l’évolution récente de ces systèmes côtiers et les facteurs qui la contrôlent (en particulier climatiques et relatifs aux pressions anthropiques locales), les trajectoires d’exposition et de vulnérabilité des systèmes côtiers anthropisés, et les mesures de réduction des risques et d’adaptation au changement climatique qui peuvent être appliquées, avec un focus particulier sur les Solutions fondées sur la Nature. Elle a participé au 5ème (livraison en 2014) et au 6ème (en cours) rapports d’évaluation du GIEC, en tant qu’auteur-principal du chapitre Small Islands.

Bruno Arfib, géologue, spécialiste des milieux karstiques, enseignant-chercheur à l’université Aix-Marseille (AMU), laboratoire Centre Européen de Recherche et d’Enseignement des Géosciences de l’Environnement (CEREGE). Après une thèse de doctorat en 2001 sur l’étude des circulations d’eau douce et d’eau salée en zone côtière en Crète (univ. Paris 6 et univ. Thessalonique – Grèce), il devient maître de conférence à AMU en 2003. Depuis, ces travaux de recherche portent sur l’observation in-situ de paramètres physico-chimiques pour la qualification et la quantification des transferts à travers le karst, à travers le continuum atmosphère-sol-zone non saturée-nappe-océan, puis la modélisation des processus d’écoulement. Son domaine d’étude est largement interdisciplinaire, par les méthodes utilisées et les applications sociétales (patrimoine archéologique, ressource en eau, risques naturels.

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