Juxtaposition inédite entre réalité institutionnelle et fiction artistique au Musée départemental Arles antique. Au rez-de-chaussée, le buste grandeur nature de Jules César repêché dans le Rhône en mai 2008. La sculpture a été réalisée du vivant de l’empereur tandis qu’il fondait la ville d’Arles en 46 av J-C. Au premier étage, le résultat des fouilles créatives de l’artiste américain Mark Dion, 49 ans. Non pas des artefacts romains, fibules ou jarres aux formes diverses mais des cannettes de coca et des tessons de bouteille découverts dans le Rhône et ses rives, des objets chinés et des pièces extraites de la cave du musée. Une scénographie surprenante pour le visiteur venu voir Jules César et qui découvre cette œuvre par hasard.
L’installation de Mark Dion est composée d’un cabinet de curiosités et d’un laboratoire de recherche plus réalistes que nature. Tour à tour archéologue, généticien, botaniste ou même entomologiste, Mark Dion explique avoir cherché à condenser le musée en un seul tableau. Stockage, archivage, outils scientifiques, check-lists utopiques, parodies d’expériences, taxonomies suspectes… le visiteur s’amuse à détailler chaque objet de ce cabinet de curiosités insolite. « Mon œuvre instaure une distance entre les scientifiques et les musées, entre les expositions et les publics. » Une exposition ironique à voir à Arles, Presqu’île du Cirque Romain, jusqu’au 19 septembre.
Nous n’avons aucune raison de le nier. Il est fort possible, cette option
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