Imaginée comme une réaction épidermique à la crise sanitaire, une exposition virtuelle donne la parole à 20 artistes qui prennent le pouls de notre capacité à faire corps ensemble et à repenser notre façon d’habiter le monde à l’heure de la distanciation sociale. A découvrir dès maintenant sur Internet et au Palais de Tokyo à Paris, dès sa réouverture, jusqu’au 3 janvier 2021.
anticorps-palaisdetokyo.com est un site réalisé par les graphic designers Lena Araguas et Alaric Garnier, conçu comme un espace d’exposition à part entière. Peaux, frontières, immunité, proximité, soulèvements, et le toucher… 6 entrées et 6 façons d’aborder notre rapport aux corps. Au cours du confinement, la plateforme devrait s’enrichir de contenus : poèmes, interviews, œuvres sonores et films d’artistes.
À l’heure de la distanciation physique imposée, le désir de contact se voit renouvelé, voire exacerbé. Une nouvelle sensualité s’instaure. C’est ce que dévoile notamment l’artiste Emily Jones à travers ses films et performances. Ces nouveaux paramètres qui régissent les corps conduisent également à réévaluer les possibilités de rapprochements, à l’échelle d’espaces communs et partagés, comme à celle de l’intimité. Certains artistes de l’exposition déploient des stratégies de dispersion et d’infiltration de leurs œuvres, qui deviennent des interfaces, poings de contact. Dans ce contexte, l’artiste américaine AK Burns interroge avec force et réalité le paradigme de l’identité, à la fois singulière et plurielle.
Une programmation sur les réseaux sociaux (Instagram, Facebook et la chaîne Youtube du Palais de Tokyo) réactive le programme « Palais à la Maison », mis en place au printemps 2020 et propose des ateliers de médiation autour des artistes d’Anticorps, mais aussi des activités artistiques à faire chez soi. Des activités créatives, des ateliers DIY à faire avec vos proches et avec toute la famille.
www.anticorps-palaisdetokyo.com