Dans Les enfants du Cambodge, publié chez Dashbook, le photographe Gregory Herpe déploie son regard humaniste au service d’un récit bouleversant : celui de l’enfance cambodgienne, entre précarité et renaissance. Ce projet, né d’une rencontre avec la journaliste Tina Kieffer — fondatrice de l’association Toutes à l’école — révèle un pan méconnu du Cambodge contemporain, à travers une galerie de portraits empreints de dignité et de lumière.
Gregory Herpe s’est fait connaître par ses séries en noir et blanc à forte charge sociale, notamment French Doctors, un travail sur Médecins Sans Frontières, ou encore ses portraits sans concession de la jeunesse marginalisée en Europe de l’Est. Il a exposé dans plusieurs festivals (Visa pour l’Image, Fotofever, Thessaloniki PhotoBiennale) et publié dans Le Monde, El País, The Guardian. Son style se distingue par un noir et blanc dense, une composition sobre, une attention extrême aux regards. Loin du sensationnalisme, il privilégie la tension contenue, le détail qui parle sans cri.
C’est un livre de visages, un livre de sourires. Son objectif saisit le quotidien : une cour d’école, un repas partagé, un jeu improvisé. Mais ce qui frappe surtout, c’est la série de sourires. Une série silencieuse et puissante. Ces sourires-là, nés d’un entre-deux fragile, n’évoquent pas l’insouciance mais la résilience. Ils racontent ce que l’école change : la posture, la confiance, la projection vers l’avenir.
Les enfants du Cambodge : Un engagement concret
La photographie, ici, ne se contente pas de témoigner : elle agit. La moitié des droits d’auteur est reversée à Toutes à l’école, qui scolarise des centaines de petites filles issues de milieux vulnérables. Dashbook participe également, reversant 1 euro par vente. L’impact est direct : financement d’infrastructures, fournitures scolaires, repas, soins. C’est une chaîne de solidarité où l’image devient levier.
Les enfants du Cambodge n’est pas seulement un beau livre. C’est un livre nécessaire. Il interroge notre regard sur l’enfance, l’éducation, la justice sociale. Il montre que le sourire d’un enfant peut, parfois, contenir tout un monde. Et que, face aux grandes fractures de notre époque, l’art peut encore tracer des chemins d’espoir.
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