« Ni vu, ni connu : Le destin caché de 25 chefs-d’œuvre »

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Signature "Ni vu, Ni connu" Sarah Belmont
Instagram @sarah_belmont_

Spécialisée en art, la journaliste Sarah Belmont a publié aux Éditions du Chêne, « Ni vu, ni connu. Le destin caché de 25 chefs-d’œuvre ». Cet ouvrage de 250 pages richement illustré explore les secrets enfouis sous la surface de peintures célèbres. Un livre passionnant qui nous plonge dans l’atelier du peintre, avec ses préoccupations financières, ses doutes esthétiques, et ses jeux de détournement.

En s’appuyant sur des études scientifiques et des techniques d’imagerie avancées pour dévoiler les mystères de ces œuvres, l’autrice raconte les histoires derrière des tableaux tels que L’Odalisque (1745) de François Boucher, sous laquelle se cache un homme, ou encore une bretelle baissée puis remontée dans le portrait de Madame Gautreau (1883) chez John Singer Sargent.

Parmi les anecdotes marquantes, Sarah Belmont évoque la transformation du plafond de l’Opéra Garnier à Paris par Marc Chagall en 1964. À la demande d’André Malraux, alors ministre de la Culture, Chagall a recouvert la fresque originale de Jules-Eugène Lenepveu – en refusant de détruire l’œuvre sous-jacente – avec une composition colorée rendant hommage à quatorze compositeurs célèbres dont Mozart, Beethoven, Wagner ou encore Debussy.

« À l’oeil nu, le spectateur saura détecter une paire d’yeux transperçant la matière picturale… » Avec pertinence et souvent beaucoup d’humour, l’autrice aborde notamment l’histoire du portrait de cet officier supérieur du XIXe siècle, qui a servi à Pablo Picasso comme support au Gobeur d’oursins (1946). Elle a mené l’enquête. L’amiral Bellec a reconnu l’habit institué par le décret du 1er décembre 1848. « Peu importe le grade de ce personnage, écrit-elle. L’essentiel est qu’il aurait inspiré à Picasso son sujet.»

« Ni vu, ni connu » offre ainsi un décryptage captivant des processus créatifs qui ont guidé la main de l’artiste. Un livre essentiel pour les amateurs d’art curieux de découvrir les dessous que recèlent des toiles universellement connues.