Parmi les rosiers et les sculptures du parc, on danse, on chante, on peint : la Maison Elsa Triolet – Louis Aragon fête ses 30 ans d’ouverture au public. Lieu de création, de transmission et de lutte, elle incarne, plus que jamais, la vitalité des arts et la puissance de la parole libre. L’artiste Lionel Sabatté est mis à l’honneur à cette occasion, jusqu’au 31 août 2025.
Le testament d’un couple d’écrivains devenait réalité en 1995 : faire de leur maison un lieu ouvert, vivant, où l’on viendrait lire, penser, créer. À Saint-Arnoult-en-Yvelines, pour l’anniversaire de la Maison Elsa Triolet – Louis Aragon, danse, musique et arts visuels se sont emparés du domaine, sous le regard d’un public nombreux. Dans le jardin des sculptures, les corps des danseurs du Théâtre du Corps Pietragalla-Derouault ont dialogué avec les arbres et les bronzes. À l’intérieur, l’exposition du plasticien Lionel Sabatté a offert un contrepoint sensible à l’histoire du lieu.
« Ce qu’on écrit, c’est pour remplir le silence,
pas pour le faire taire. »
Elsa Triolet
Le parc de sculptures prolonge cette expérience d’un art vivant et accessible. Une vingtaine d’œuvres contemporaines jalonnent les allées : acier, pierre, bois, matières composites… Chaque sculpture entre en résonance avec le paysage, le mouvement des arbres, la lumière changeante. Ce musée à ciel ouvert incarne une idée généreuse de l’art, sorti des musées pour se mêler à la vie. On y flâne entre poésie et matière, dans un dialogue silencieux entre les œuvres et la nature. Un lieu rare, où l’art se respire autant qu’il se regarde.